Malgré les transformations de Paris opérées par le baron Haussmann, qui firent disparaître de nombreux passages, un arrêté du 3 septembre 1860 autorisa l'ouverture de ce passage. Il fut le dernier passage couvert édifié à Paris à l'époque d'Haussmann.
Le banquier Jules Mirès acheta le « Grand Hôtel des Princes et de l’Europe », palace situé 97 rue de Richelieu, ainsi qu'une parcelle en vue de l'édification d'un passage constituant un raccourci pour les piétons. Il s'agissait d'une galerie au décor assez simple surmontée d'une verrière à double pente rythmée à chaque travée par de doubles arceaux métalliques formant des arabesques. Le passage fut inauguré en 1860, sous le nom de passage Mirès, et fut apprécié à l'époque pour son allure de bon goût et son caractère spacieux. Peu après l'ouverture du passage, la société Jules Mirès fit faillite, et dès 1866 le passage devint propriété de la Compagnie d'assurance sur la vie, devenue depuis les AGF.
Le passage fut détruit en 1985 pour une opération immobilière mais fut reconstruit à l'identique en 1995 par les architectes A. Georgel et A. Mrowiec. Néanmoins l'angle ouvert qu'il formait d'origine a alors été redressé de façon à former un angle droit, ce qui a permis de mieux utiliser les locaux : commerces en rez-de chaussée, bureaux du premier au quatrième étage, logements aux cinquième et sixième. Divers éléments du décor d'origine furent alors réemployés, comme une belle coupole des années 1930 en verre coloré décoré de roses réinstallée sur la portion située à proximité du boulevard des Italiens ou la porche d'accès côté rue de Richelieu.
Ce petit passage contient de nos jours l'enseigne JouéClub répartie en sections dans l'ensemble des anciens magasins afin de préserver l'intégrité d'origine.